On recompte ?

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Il y a 2700 ans, le roi guerrier Sargon II est le chef du royaume d’Assyrie. Il s’est fait construire un gigantesque palais, pour montrer à tout le monde sa puissance. Mais qui dit grand palais dit grandes portes. Si grandes que de simples hommes ne peuvent pas suffire pour les garder…

Alors, Sargon II demande à ses sculpteurs de tailler dans la pierre de grands taureaux et de les installer deux par deux, à chaque entrée de la ville et du palais. Ce sont des lamassu, des taureaux avec des ailes, un visage humain et plusieurs paires de cornes ! Mais il y a un autre détail étonnant que l’on ne remarque qu’en comptant les pattes de nos lamassu…


Lamassu du palais de Sargon II
, 721-705 av. J.-C.

Ils ont cinq pattes ! Cela peut paraître étrange, mais ça ne l’était pas du tout pour les Assyriens. Leurs taureaux étaient en effet des sculptures magiques : elles gardaient véritablement les portes du palais. Alors il était très important que depuis n’importe quel endroit, on ait toujours l’impression que le taureau était bien stable sur ses pattes, et prêt à se mettre à courir, si besoin.

Et l’illusion fonctionne ! Aujourd’hui, au musée du Louvre, les visiteurs qui se mettent face aux lamassu, les voient bien appuyés sur leurs deux pattes avant. Quant à ceux qui les regardent de côté, ils peuvent compter les quatre pattes d’un lamassu prêt à bondir sur un ennemi pour défendre la ville.


Lamassu du palais de Sargon II
, 721-705 av. J.-C.

Bon… il ne faut pas se mettre en diagonale, parce qu’alors, le pauvre animal s’emmêle un peu ses 5 pattes… Mais chut !

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