Vive l’amitié !

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Il y a un peu plus de cent ans, un jeune Espagnol de 17 ans, Joan Miró, a attrapé une vilaine maladie (le typhus). Les médecins lui conseillent alors d’aller prendre l’air à la campagne. Miró s’installe donc dans la ferme qui appartient à sa famille.


Le Mas Miró, la ferme de la famille de Joan

Après sa guérison, Miró apprend à devenir peintre dans une école d’art, à Barcelone. Mais dès qu’il le peut, il revient passer du temps à la ferme. Car ce lieu, il en est tombé amoureux ! C’est là qu’il peint la première œuvre importante de sa carrière. Et comment s’appelle ce tableau : La Ferme, bien entendu !

Il passe 9 mois à le préparer. D’abord, il observe et dessine tout ce qu’il y a dans et autour de la ferme : plantes, animaux, objets… Et à la fin, il réunit tout sur une grande toile représentant la ferme familiale. Un peu comme un imagier, en fait !


Joan Miró, La ferme, 1920-1922 © ADAGP, Paris, 2020

En ce temps-là, Miró n’est pas encore un artiste très connu. Il a du mal à vendre ses peintures. Alors son marchand de tableaux lui propose de découper la ferme en 4 morceaux. Ça se vendra mieux, dit-il à Miró.

Couper sa toile ? Même pas en rêve ! Le jeune peintre préfère ne pas avoir d’argent pour s’acheter à manger plutôt que d’accepter ça. Et il fait bien, car, coup de chance, l’un de ses amis veut la lui acheter. Il s’agit de l’écrivain américain Ernest Hemingway. Par contre, il n’a pas non plus beaucoup de sous, alors au lieu de couper le tableau, il demande à Joan Miró de couper le paiement en plusieurs fois ! C’est ainsi qu’il devient le propriétaire de l’œuvre en payant 200 francs tous les mois pendant deux ans.

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